Le Starship est prêt pour son vol inaugural : voici quand se déroulera l’événement

Le Starship est prêt pour son vol inaugural : voici quand se déroulera l’événement

Le vol d’essai du Starship devrait avoir lieu le 17 avril. SpaceX et Elon Musk l’ont annoncé dans une série de tweets indiquant l’état de la préparation de ce vol. L’espace aérien autour du site de lancement sera interdit dans la matinée du 17. Seule manque l’autorisation de lancement qui devrait être délivrée par la FAA ces prochains jours.

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Seulement quelques jours après la présentation de l’équipage d’Artemis 2, qui volera autour de la LuneLune en 2025, voire en 2024 pour les plus optimistes (dont la Nasa), SpaceXSpaceX et Elon MuskElon Musk ont déclaré dans une série de tweets que le Starship était prêt pour son vol d’essai. Il aura lieu ce mois-ci, très vraisemblablement dans la matinée du 17 avril en heure locale.

À Boca-Chica, d’où décollera ce futur lanceur des missions lunaires et martiennes, une répétition de chronologie de lancement avec remplissage du Starship (Wet Dress Rehearsal, ou WDR) aura lieu la semaine suivante. Cet essai au sol, qui ne va pas jusqu’à la mise à feufeu des trente-trois moteurs de l’étage principal du lanceur (le booster dans la terminologie de SpaceX), a son importance. Il consiste à remplir les réservoirs et à s’assurer du bon fonctionnement de l’étage principal du lanceur en le testant dans les conditions aussi proches que possible du lancement. Il sera suivi une semaine plus tard, du vol de test du mega-lanceur.

Il y a quelques jours, la FAA, l’agence fédérale de l’aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés, a émis une interdiction de vol au-dessus du site de Boca Chica durant la matinée du 17 avril afin de permettre la réalisation du lancement. L’avis précise que cette interdiction de vol pourrait également prolongée jusqu’au 21 avril en cas de report de tir.

Un seul voyant rouge

Étonnamment, cet avis a été émis alors que la FAA n’a toujours pas délivré de licence de lancement. Pour rappel, cette licence dépend de la mise en œuvre de 75 mesures décidées à la suite d’une importante étude environnementale réalisée l’été dernier sur l’impact des lancements des prototypes Super Heavy et Starship. Il faut savoir que le site de Boca Chica abrite une faunefaune protégée et des écosystèmesécosystèmes fragiles qui pourraient être mis à mal par une densification des activités de la base de SpaceX. À l’issue de cette évaluation, la FAA avait conclu que les activités spatiales sur ce site n’entraîneraient pas d’impact significatif sur l’environnement pour peu que SpaceX mette en œuvre les 75 mesures décidées. Sans ce feu vert réglementaire, le Starship restera cloué au sol.

De plus, comme l’a souligné Éric Berger, rédacteur scientifique d’Ars Technica, sur Twitter, il y a une possibilité bien réelle qu’une poursuite au civil soit intentée contre SpaceX au sujet de ces questions environnementales immédiatement après la délivrance de cette licence de tir. Dans ce cas, un juge aurait le pouvoir d’émettre une injonction temporaire bloquant l’essai en vol du Starship jusqu’à ce que cette poursuite au civil soit résolue.


Article de Rémy DecourtRémy Decourt publié le 10/01/2023

Si l’on se fie au dernier tweet d’Elon Musk, le Starship pourrait réaliser son vol d’essai dans le courant du mois de juin. Et si l’on se fie aux derniers essais effectués au sol, tout porteporte à croire que le Starship est prêt à réaliser son vol. Toutefois, l’autorisation de lancement que doit délivrer l’administration fédérale de l’aviation des États-Unis (la FAA) se fait toujours attendre.

Starship, le plus grand lanceur au monde va-t-il, enfin, réaliser son vol d’essai ? Initialement prévu dans le courant de l’année 2021, l’entreprise SpaceX a été contrainte de le reporter à plusieurs reprises en raison de difficultés de développement, ce qui n’a rien de surprenant pour un lanceur. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les reports successifs qui rythment le développement d’Ariane 6Ariane 6. Initialement prévu en juillet 2020, le premier vol d’Ariane 6 est aujourd’hui prévu à la fin de l’année, voire début 2024.

Le feu vert de la FAA toujours attendu

À ces retards techniques, SpaceX doit aussi tenir compte d’aléas et de contraintes administratives qui font que la FAA, l’agence fédérale de l’aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés, tarde à délivrer à SpaceX une licence de lancement.

Cette autorisation, qui dépend de plusieurs critères et de la mise en œuvre de 75 mesures décidées à la suite d’une importante étude environnementale réalisée par la FAA sur l’impact des lancements des prototypes Super Heavy et Starship, est toujours en cours d’évaluation.

Un essai statique des 33 moteurs simultanément du Booster 7

Le BoosterBooster 7, qui préfigure le Super Heavy (l’étage principal du Starship) a été testé avec succès tout comme Ship 24 qui, lui, préfigure le Starship (l’étage supérieur). Ces deux prototypes ont été soumis à une variété de tests au sol qui se sont bien déroulés tout comme différents essais statiques.

Si Ship 24 a testé simultanément l’ensemble de ses moteurs (six au total), ce n’est pas encore le cas du Booster 7. Ce prototype qui dispose de 33 moteurs a testé simultanément jusqu’à 14 de ses 33 moteurs. Elon Musk a déclaré qu’un tir statique complet, c’est-à-dire avec les 33 moteurs, sera réalisé avant le vol inaugural.


Article de Rémy Decourt publié le 07/11/2022

Si SpaceX obtient une autorisation de vol de la part de la FAA, l’administration fédérale de l’aviation des États-Unis, le premier vol d’essai du Starship dans l’espace pourrait avoir lieu début décembre. Ce sera la première fois que le Super Heavy et le Starship voleront ensemble. Jusqu’à présent, les prototypes de ces deux engins ont été testés séparément. Encore quelques semaines à attendre pour, enfin, voir décoller le plus grand lanceur jamais construit d’une hauteur de 120 mètres.

Attendu depuis plusieurs mois, le premier vol d’essai du Starship pourrait avoir lieu début décembre. C’est du moins ce qu’a déclaré Mark Kirasich, administrateur associé adjoint de la Nasa, lors d’une réunion du sous-comité du Conseil consultatif de l’agence américaine. Au cours de cette réunion, le dirigeant de la Nasa a fait part des avancées de SpaceX dans le développement du Starship et dans l’industrialisation du moteur Raptor 2, soulignant que SpaceX est dorénavant capable de produire en… une journée !

Du côté de SpaceX, on n’a pas commenté les propos de Mark Kirasich, préférant s’en tenir aux dernières déclarations d’Elon Musk qui prévoit un lancement dans le courant du mois de novembre.

SpaceX doit appliquer 75 mesures avant d’espérer lancer le Starship

SpaceX attend le précieux sésame de la FAA pour lancer Starship

Cependant, ce premier vol d’essai est soumis au feu vert de la FAA, l’agence fédérale de l’aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés. SpaceX attend que la FAA lui délivre une licence de lancement qui dépend de la mise en œuvre de 75 mesures décidées à la suite d’une importante étude environnementale réalisée par la FAA sur l’impact des lancements des prototypes Super Heavy et Starship. Ces mesures ont pour but d’atténuer les « dommages » environnementaux que le programme Starship pourrait occasionner. Un porte-parole de la FAA a déclaré à Reuters que l’agence accordera une licence de lancement orbital seulement quand SpaceX aura fourni toutes les informations et que l’agence pourra les analyser pleinement. Ni la FAA ni SpaceX n’ont souhaité s’exprimer sur les mesures restantes à mettre en œuvre.

Du Texas à l’archipel d’Hawaï

Ce premier vol d’essai est prévu pour durer plus ou moins 90 minutes. Starship sera mis en orbiteorbite par le lanceur Super Heavy environ neuf minutes après son décollage et s’envolera à destination de l’archipelarchipel d’Hawaï, avec un passage dans l’espace, mais sans réaliser une orbite complète autour de la Terre. Si tout se passe comme prévu, l’étage principal du Super Heavy retournera se poser sur la terre ferme, ce qui ne sera pas le cas du Starship. Après une rentrée atmosphérique, le Starship devrait s’abîmer en pleine mer au large des côtes d’Hawaï, après un amerrissage contrôlé.


Article de Rémy Decourt publié le 16/08/2022

Alors que l’on s’attendait à un vol d’essai du Starship en juillet, voire en août, il n’en sera rien. Un énième retard qui rend peu probable une mission habitée sur la Lune en 2025 comme semble toujours le croire la Nasa. En attendant, la préparation de ce vol se poursuit à Boca Chica avec des essais statiques de moteurs de l’étage principal et supérieur du Starship. Des essais qui laissent à penser que ce vol d’essai pourrait avoir lieu ces prochaines semaines.

Pendant que la Nasa et Boeing préparent le lanceur SLS et la capsule Orion pour un vol inaugural autour de la Lune, actuellement prévu le 29 août, SpaceX poursuit la préparation du vol inaugural du Starship. Il y a encore quelques semaines, Elon Musk nous assurait que ce premier vol aurait lieu en début d’été. Il n’en sera très vraisemblablement rien. Mais, si un retard de développement n’est pas surprenant ni inquiétant quand il est question d’un nouveau lanceur, ce qui pose problème aujourd’hui c’est que la Nasa a donné rendez-vous sur la Lune au peuple américain en 2025. À moins de 3 ans de l’échéance, il est illusoire de penser que SpaceX parviendrait à poser un équipage américain sur la Lune à cette date. D’autant plus que la Nasa souhaite un vol à vide pour qualifier l’atterrisseur lunaire.

Des tests moteurs au sol, un signe pour un prochain vol d’essai ?

En attendant, SpaceX a réalisé en début de semaine deux allumages moteurs, ce qui peut être vu comme un signe que le vol d’essai du Starship approche et pourrait avoir lieu ces prochaines semaines. Un moteur Raptor du booster 7, qui préfigure le Super Heavy (l’étage principal du Starship) a été testé avec succès. Un essai encourageant, mais gardons à l’esprit que le Super Hevay sera équipé de 33 moteurs. Deux moteurs du démonstrateurdémonstrateur Ship 24, qui lui préfigure le Starship (l’étage supérieur) ont également été mis à feu et ont fonctionné pendant quelques secondes. C’était la première fois que SpaceX testait au sol la nouvelle version du moteur Raptor (Raptor 2). Ces deux tirs statiques ont principalement servi à tester la tuyauterie des systèmes de propulsion à oxygèneoxygène et méthane liquidesliquides.

Étant donné que les moteurs Raptor du Booster 7 et du Ship 24 n’ont pas connu d’anomalieanomalie significative, il est probable que SpaceX mette progressivement à feu davantage de moteurs sur chaque prototype dans les jours et les semaines à venir.

Des prototypes et démonstrateurs en grand nombre pour développer le Starship

Pour rappel, SpaceX a une approche de développement qui tranche avec celles d’autres constructeurs de lanceurs. Ils s’appuient sur une succession de véhicules expérimentaux, qui sont susceptibles d’être détruits lors d’essais, pour parvenir à mettre au point un lanceur capable de voler. Concrètement, le développement du « Starship » qui désigne le véhicule de transport spatial et l’étage supérieur du lanceur s’appuie sur la série des prototypes « Ship ». Les boosters sont quant à eux les prototypes et démonstrateurs du Super Heavy, l’étage principal nécessaire pour lancer Starship.


Article de Rémy Decourt publié le 04/01/2013

Si bien évidemment SpaceX ne va pas faire faillite, la société dirigée par Elon Musk, désigné Homme de l’année par le magazine Time, est confrontée au défi de la production de moteurs Raptor à un rythme très soutenu. Une condition pour la réussite du programme Starship. En voici de brèves explications.

Après avoir déclaré que SpaceX serait proche de la faillite si le rythme de production des moteurs Raptor du Starship n’était pas accéléré, Elon Musk a annoncé quelques jours plus tard qu’il allait construire un pas de tir pour le Starship au sein du complexe 39A du Kennedy Space Center à Cap CanaveralCap Canaveral. Ce pas de tir qu’utilise actuellement SpaceX pour lancer le Falcon HeavyFalcon Heavy et le Falcon 9Falcon 9 était utilisé en son temps par les missions Apollo du programme lunaire de la Nasa et les navettes spatiales, jusqu’à leur retrait en juillet 2011.

Hier, lors de la World Satellite Business Week organisée par Euroconsult à Paris cette semaine, Tom Ochinero (SpaceX) a annoncé que le premier tir orbital du Starship interviendrait en janvier ou février 2022. Il a également précisé que la commercialisation de ce lanceur avait débuté et que des contrats avaient d’ores et déjà été signés. De bonnes nouvelles donc.

Elon Musk détaille ses ambitions pour Starlink

Si SpaceX, dirigé par l’Homme le plus riche de la Planète et désigné Homme de l’année par le magazine Time, n’est évidemment pas au bord de la faillite pour d’évidentes raisons commerciales et pour son rôle dans les programmes clés de la Nasa avec des contrats qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars, il y a tout de même un souci. Le rythme de la production des moteurs Raptor n’est pas suffisant et c’est ce qui a poussé Elon Musk à envoyer à ses employés un e-mail évoquant ce fameux risque, pour la société, de faire faillite.

Le pari d’une production soutenue de moteurs Raptor

Pour faire simple, pour commercialiser à un faible coût sa constellation Starlink d’accès à InternetInternet à haut débitdébit à partir de n’importe quel point de la Planète, SpaceX doit utiliser le Starship pour mettre en orbite les milliers de satellites dont il a besoin (12.000 pour la première tranche) au rythme de deux lancements du Starship par mois au cours des premières années ! Or, le Falcon 9, aussi fiable soit-il, n’est pas suffisant pour le faire avec une capacité d’emport de seulement de 50 à 60 Starlink, ce qui renchérit le coût de la constellationconstellation Starlink — alors que le Starship disposera du plus grand volume d’emport de tous les lanceurs au monde et donc abaisse considérablement ces coûts par rapport au Falcon 9.

Mais la mise en service du Starship dépend de la production en grand nombre de moteurs Raptor. Pour comprendre ce défi technique, inédit dans l’histoire des lanceurs, il faut savoir que le premier étage Super Heavy est équipé de 29 moteurs et que l’étage supérieur, le Starship, en compte 6. Trois moteurs à vide et trois moteurs atmosphériques pour retourner au sol. Certes, ce système de transport spatial est annoncé comme réutilisable mais il faut tenir compte des aléas des premiers vols de démonstration et de qualification qui se traduiront vraisemblablement par des échecs et des ennuis techniques. Donc un besoin très important de moteurs avant que le Starship ne soit opérationnel.


Article de Rémy Decourt publié le 07/08/2021

SpaceX et Elon Musk continuent de faire rêver petits et grands en rendant publiques toutes les étapes de la constructionconstruction du plus grand lanceur au monde. Aujourd’hui, un prototype de ce futur lanceur a pris forme lorsque le StarShip SN20 a été installé sur l’étage principal SuperHeavy B4.

SpaceX et Elon Musk ont fait le choix de montrer au public les principales étapes de la construction de leur futur lanceur lourd « à tout faire ». Ils n’hésitent pas à diffuser photos et vidéos montrant tout ce qui se passe sur la base de SpaceX, à Boca Chica au Texas. Mieux encore, tout un chacun peut se rendre sur place et, à distance de sécurité, observer les opérations et les manœuvres en cours. Pour les passionnés d’astronautiqueastronautique et d’exploration spatiale, le spectacle est hors norme. 

Il y a quelques heures, une grue gigantesque a assemblé un prototype de lanceur Starship. Le prototype SN20 de l’étage supérieur Starship a ainsi été installé sur le prototype BN4 du Super Heavy. L’ensemble mesure quelque 120 mètres haut, soit le plus grand lanceur jamais construit. La Satunr V, des missions ApolloApollo à destination de la Lune, mesurait 10 mètres de moins, comme le lanceur soviétique N1 des missions lunaires qui n’a jamais réussi à décoller (110 mètres de haut).

Beaucoup de travail encore avant que ce système de lancement ne soit prêt pour son vol

Ces prochaines semaines, ce prototype sera préparé en vue d’un vol de démonstration de point à point qui s’annonce spectaculaire. Ce vol a pour but de relier le Texas à l’archipel d’Hawaï, avec un passage dans l’espace mais sans réaliser une orbite complète autour de la Terre.

Il reste encore de nombreuses semaines de travail et plusieurs étapes critiques avant d’envisager le premier vol de test qui sera soumis au feu vert de la FAA, l’agence fédérale de l’aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés. SpaceX attend que la FAA lui délivre une licence de lancement qui dépend, notamment, des conclusions d’une importante étude environnementale sur l’impact des lancements des prototypes BNBN, SN seuls et assemblés. Parmi les étapes critiques, citons l’installation du Starship (prototype SN20) sur l’étage BN4, le remplissage et la pressurisation des réservoirs (29 moteurs, ça consomme !) ainsi que la réalisation d’un premier tir statique qui promet d’être spectaculaire en intensité sonore et en matièrematière de puissance délivrée. Aux 29 moteurs Raptor du BN4 s’ajoutent les six moteurs Raptor – trois optimisés pour le vide spatial et trois pour le vol atmosphérique – que comptera le prototype SN20.

SpaceX vient de dévoiler le guide d’utilisation du Starship

Un lanceur à tout faire

Ce Starship sera capable d’envoyer 100 tonnes en orbite basse, à 500 kilomètres d’altitude, et jusqu’à 21 tonnes en orbite de transfertorbite de transfert géostationnaire. Des performances inédites pour un lanceur commercial ! Mais, dans un scénario qui reste encore à maîtriser et nécessite l’acquisition de technologies en cours de développement avec la Nasa, SpaceX annonce que le ravitaillement du Starship sera possible en orbite. Une capacité qui ouvre des perspectives inédites en matière de lancement d’infrastructures de plus de cent tonnes à destination de la Lune ou de Mars !

Note

Qui est véritablement Elon Musk ? Autodidacte fantasque ? nouvelle étoileétoile de la Silicon ValleySilicon Valley ? inventeur fou (voiture électriquevoiture électrique, train en tube, etc.) ? Pour vous aider à répondre à cette question, nous vous recommandons la lecture de Elon Musk, l’homme qui invente notre futur, aux éditions Archipel, une biographie écrite par l’historienhistorien Luc Mary qui décrypte le phénomène Elon Musk. 


Article de Rémy Decourt publié le 06/08/2021

SpaceX a intensifié ces dernières semaines son activité sur son site d’essai de Boca Chica, au Texas. La société d’Elon Musk prépare activement le premier vol d’un prototype Starship au complet, c’est-à-dire l’étage principal et l’étage supérieur assemblés pour la première fois. Cet étage principal comptera 29 moteurs Raptor. Il a récemment été installé sur son pas de tir. Une manœuvre impressionnante qu’Elon Musk a partagée sur les réseaux sociauxréseaux sociaux.

Alors que Boeing ne parvient toujours pas à faire décoller son Starliner, SpaceX vole de succès en succès. La société d’Elon Musk lance des satellites à un rythme régulier, ravitaille la Station quand la Nasa le lui demande et transporte des astronautes à bord du complexe orbitalcomplexe orbital puis les ramène sur la terre ferme. Au sol, les activités de développement de son Starship se poursuivent à un rythme qui s’est récemment intensifié sur le site de Boca Chica, au Texas.

En ce moment, SpaceX prépare le prototype N4 du Super Heavy et ses 29 moteurs Raptor pour leur premier vol prévu d’ici la fin de l’année. C’est aussi la première fois que SpaceX assemble au complet un prototype de son système de lancement Starship. Jusqu’à présent seul l’étage supérieur était testé, les fameux réservoirs volants SN.

Et l’ensemble promet d’être spectaculaire avec une hauteur de près de 120 mètres. À lui seul l’étage principal mesure 69 mètres et utilisera 29 moteurs Raptor pour ce premier vol. Il est actuellement mis en place sur un nouveau pas de tir de la base de Boca Chica. D’impressionnantes images de la manœuvre ont été rendues publiques par Elon Musk qui les a diffusées sur son compte Twitter.

L’absence de jupe de protection rend visible la grappe formée de 29 moteurs Raptor. On aperçoit également la présence de quatre grilles de stabilisation, similaires à celles des lanceurs du Falcon 9, qui serviront à contrôler l’attitude de l’étage lors de son retour au sol. Pour son premier vol, SpaceX ne prévoit pas de récupérer l’étage. Il « atterrira » dans le golfe du Mexique.

Starship : regardez le premier essai statique d’un booster préfigurant le Super Heavy

Beaucoup de travail reste à faire avant que ce système de lancement soit prêt pour son vol

Il reste encore de nombreuses semaines de travail et plusieurs étapes critiques avant d’envisager le premier vol de test qui sera soumis au feu vert de la FAA, l’agence fédérale de l’aviation qui réglemente aux États-Unis les lancements privés. SpaceX attend que la FAA lui délivre une licence de lancement qui dépend, notamment, des conclusions d’une importante étude environnementale sur l’impact des lancements des prototypes BN, SN seuls et assemblés. Ce vol de point à point est un vol dans l’espace qui a pour but de relier le Texas à l’archipel d’Hawaï, mais sans réaliser une orbite complète autour de la Terre.

Parmi les étapes critiques, on citera l’installation du Starship (prototype SN20) sur l’étage BN4, le remplissage des réservoirs et la pressurisation des réservoirs (29 moteurs, ça consomme !) ainsi que la réalisation d’un premier tir statique qui promet d’être spectaculaire en intensité sonore et en matière de puissance délivrée. Aux 29 moteurs Raptor du BN4 s’ajoutent les 6 moteurs Raptor – trois optimisés pour le vide spatial et trois pour le vol atmosphérique – que comptera le prototype SN20.

Faire voler un lanceur à plusieurs moteurs

Pour comprendre la difficulté de faire voler un lanceur à plusieurs moteurs, il faut savoir que d’un moteur à un autre le niveau de combustioncombustion n’est jamais le même et est très difficile à modéliser, d’où l’importance des tests au sol et l’expérience acquise avec les vols du Falcon 9, dont l’étage principal compte neuf moteurs, et le Falcon Heavy et des 3X9 moteurs (son étage principal et constitué de trois étages principaux du Falcon 9).

Le jet de chaque moteur ne signifie pas qu’ensemble ces jets fonctionnent comme s’il s’agissait de moteurs distincts. Ces jets vont interagir entre eux et cela peut poser de nombreuses contraintes aérodynamiques, notamment latérales, et donc gêner la montée de l’engin. L’un des jets peut également éteindre le jet d’un autre moteur ! Autre problème, l’orientation des moteurs. Ce n’est évidemment pas pareil d’avoir trois moteurs plutôt qu’un seul ! Avec des débits aussi importants, une aspiration peut survenir dans la jupe et créer un effet de vide.


Article de Rémy Decourt publié le 15/05/2021

SpaceX, qui n’en a pas terminé avec ses réservoirs volants de la série SN et n’a pas encore testé en vol le Super Heavy, prépare déjà le premier vol orbital du Starship dans sa configuration complète. Ce vol de point à point est prévu d’ici la fin de l’année et consistera à relier la base de Boca Chica dans le Texas à l’archipel d’Hawaï en volant dans l’espace. Nos explications.

Dans le cadre du développement du système de transport spatial Starship, SpaceX prépare une mission orbitaleorbitale de point à point pour tester son vaisseau dans sa configuration finale, c’est-à-dire avec ses deux étages. D’une part, l’étage principal baptisé Super Heavy, et le Starship qui désigne le véhicule de transport et l’étage supérieur du lanceur.

Ce vol de point à point est un vol dans l’espace qui a pour but de relier le Texas à l’archipel d’Hawaï. Concrètement, SpaceX prévoit un décollage du lanceur depuis la base de Boca Chica (Texas), suivi d’un vol dans l’espace avant un atterrissage en pleine mer, à une centaine de kilomètres de au large de la côte nord-ouest de Kauai, dans l’archipel d’Hawaï. Pour ce vol, il n’est plus question des fameux réservoirs volants de la série SN mais bien du Starship dans sa version finale avec ses deux étages. Le premier, plus communément désigné étage principal, baptisé Super Heavy, et l’étage supérieur.

Un vol complet du Starship, dans sa version finale, avec ses deux étages

Il y a quelques jours, SpaceX a déposé auprès de la Commission fédérale des communications des États-Unis une demande d’autorisation pour utiliser des fréquences de communication entre le sol, des relais satellites et le lanceur Starship lors de ce test prévu pour durer environ 90 minutes. Ce vol d’essai, le premier du genre, est évidemment très audacieux, d’autant plus que SpaceX le prévoit d’ici la fin de l’année. Ce qui laisse peu de temps pour tester seul en vol l’étage principal Super Heavy sans le Starship. Alors que les prototypes SNprototypes SN utilisent un minimum de moteur Raptor, le Super Heavy en compte 28 !

Selon le scénario décrit par SpaceX pour cette mission, les 28 Raptor du Super Heavy fonctionneront pendant environ 2 minutes et 50 secondes avant que le Starship ne s’en sépare. Suivra la phase de retour dans le golfe du Mexique du Super Heavy avec un atterrissage sur une barge située à une vingtaine de kilomètres des côtes, 8 minutes et 15 secondes après le lancement. Pendant ce temps, le Starship allumera ses moteurs pendant 3 minutes et 56 secondes. Dès que le Starship atteindra la vitessevitesse orbitale requise, à environ 27.000 kilomètres par heure, les moteurs seront éteints, plus ou moins 8 minutes et 41 secondes après le début de la mission. Dès les moteurs éteints, Starship entamera sa descente jusqu’à son point d’impact où il devrait s’abimer en mer.

Le saviez-vous ?

Selon une récente étude, les voyages à grande vitesse, point à point, dans l’espace, pourraient représenter un marché de 200 milliards de dollars d’ici 2050.

Si l’étage principal Super Heavy retournera se poser sur la terre ferme, ce ne sera pas le cas du Starship qui devrait donc s’abimer en pleine mer. Plus tôt dans l’année, Elon Musk avait expliqué que « s’il ne s’attendait pas à des problèmes particuliers lors du décollage du Super Heavy et du Starship », il avait concédé en revanche qu’il faudra probablement de « nombreuses tentatives avant que SpaceX ne perfectionne les manœuvres de rentrée et d’atterrissage du Starship depuis l’orbite ».

SpaceX vient de dévoiler le guide d’utilisation du Starship

Le principal objectif de ce vol est d’acquérir autant de données que possible sur la dynamique de la rentrée atmosphérique afin de mieux comprendre les contraintes thermiques et aérodynamiques auxquelles sera exposé le véhicule. En effet cela est très difficile à prévoir et donc à modéliser. D’où l’importance de ces vols de démonstration qui serviront à améliorer les simulations informatiquessimulations informatiques et, si nécessaire, à modifier et/ou adapter l’architecture du lanceur.

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